Inventaire: Athos, Syméon - 1797b
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"Inventaire: Athos, Syméon - 1797b" dans la base RIMG (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/RIMG.php/111253). Consultation du 22/12/2024.
Σημειώσεις ληφθεῖσαι ἐκ τοῦ κώδηκος τῆς ἱερᾶς ἡμῶν μονῆς τοῦ ἁγίου Διονυσίου ἀπὸ τοῦ ἔτους 1733 ἕως τοῦ ἔτους 1833
1797
L'inventaire se trouve dans le ms.: Hagion Oros, Monê Dionysiou, 846, p. 831-837 ? Ce codex composite en papier transmet des extraits tirés de deux typika plus anciens du monastère de Dionysiou ; la copie fut exécutée en 1902 par Loukas Dionysiatês (Λουκᾶς Διονυσιάτης) (p. 844). Voir également Athos, Monastère de Dionysiou – 19e s. La note avec mention de livres se trouve parmi d’autres notes provenant du codex/registre du monastère de Dionysiou (ἐκ τοῦ κώδηκος τῆς ἱερᾶς ἡμῶν μονῆς τοῦ ἁγίου Διονυσίου) qui couvre les années 1733-1833 (p. 831-837). Il s’agit de notes d’échange qui commencent systématiquement avec l’indication de l’année et se terminent souvent avec mention du prix en γρόσια. Dans une note datant de 1797, une main anonyme recense les objets que le diacre Symeôn (ἱεροδιάκονος Συμεών) ramena de Russie. Elle est placée après une note datée de l’année 1787, qui porte sur l’archimandrite Iakôβos (ἀρχιμανδρίτης Ἰάκωβος) venant de Constantinople, et avant une note de l’année 1800, sur la donation d’Iôannês Fragkopoulos (Ἰωάννης Φραγκόπουλος), ambassadeur d’Autriche à Constantinople. La liste d’objets ramenés par Symeôn s’ouvre avec un évangéliaire de luxe (ἓν εὐαγγέλιον), qualifié de καλόν, et décrit en détail : ses plats sont entièrement couverts d’argent (μὲ ὅλως ἀργυροὺς πίνακας), avec des émaux montés sur or (κεχρυσωμένους μὲ σμάλτα), munis de représentations de quatre évangélistes (ἔχοντα τούς 4 εὐαγγελιστάς) et de la résurrection (καί τήν ἀνάστασιν) et ornés de pierres multicolores sur le contour (περιστεφανωμένα μετὰ πολυχρόων λίθων). Le prix, 2 250 γρόσια, achève la description. La liste se poursuit avec un calice (ἅγιον ποτήριον) et d’autres objets sacrés précieux, et se clôt sur deux chrysobulles (δύο χρυσόβουλα), provenant également de Russie, l’auteur de la note s’empresse-t-il de répéter (ὁ αὐτὸς ἔφερεν ἐκ Ρωσσίας) ; ces derniers autorisent le monastère à percevoir la somme de cent roubles (ῥούβλια ἑκατό) de la Russie (δι’ ὧν δικαιούμεθα λαμβάνειν ἐκ Ρωσσίας). La liste surprend par son originalité linguistique : on notera l’usage du verbe περιστεφανοω-ῶ, littéralement « ceindre d’une couronne », et de l’adjectif πολύχρoος (Atsalos, 2004, p. 188). Elle fait par ailleurs preuve de liens établis entre le monastère de Dionysiou et la Russie : les notes rassemblées ici constituent une mine d’informations sur ces échanges. Les livres et les documents comptaient parmi les objets qui affluaient au monastère de Dionysiou.
Anna Lampadaridi (04/07/2024 15:55)
Cahal Taaffe (19/11/2024 18:25)