Inventaire: Égine, Iôannês Capodistrias - 1829(a)

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"Inventaire: Égine, Iôannês Capodistrias - 1829(a)" dans la base RIMG (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/RIMG.php/111298). Consultation du 06/10/2024.
Enumération / Inventaire  
1829/08/15  
L'inventaire se trouve dans le ms.: Athêna, GAK, 40, p. 1-37. L’inventaire occupe les pages 1-37 d’un codex en papier aujourd’hui conservé dans les Archives Nationales de l’Etat Grec (Γενικά Αρχεία του Κράτους), sous la cοte ΓΑΚ 40. Il s’agit de 31 feuillets non reliés qui transmettent l’inventaire des biens meubles et des livres qu’Iôannês Capodistrias avait en sa possession dans l’île d’Egine. La liste est rédigée en français et en grec. Comme son titre l’indique, les effets et les livres recensés, rangés dans plusieurs caisses, avaient été confiés à l’un de ses domestiques du nom de Guillaume Roubin ; ce dernier, qualifié de défunt, était déjà décédé au moment de la rédaction de la liste. Les objets ont fait l’objet de deux envois, effectués par deux expéditeurs différents. La présente liste correspond au premier envoi, fait par un certain Monsieur Debolle (p. 1) ; les articles sont rangés dans neuf caisses, un petit tonneau et une dernière petite caisse. L’identité du recenseur, qui provenait certainement de l’entourage d’Iôannês Capodistrias, reste mal assurée. Une note en bas de la page 55 nous fait connaître le lieu et la date de rédaction : Égine, le 15 août 1829, ce qui nous amène à une époque antérieure à l’assassinat d’Iôannês Capodistrias, survenu le 9 octobre 1831, dans la ville de Nauplie. Une note sur le verso du dernier feuillet (p. 58), de la main de Georges Capodistrias, l’un des frères d’Iôannês, nous renseigne sur le sort de ces effets quelques mois après la disparition de ce dernier : le 13 avril 1832, Georges déclare adresser le présent catalogue à Dêmêtrios Desila et précise que les objets qui y sont recensés et qui avaient jadis appartenu à son frère décédé se trouvent dans l’île d’Egine et sont désormais en possession de ses frères et de lui-même. Georges Capodistrias appose même sa signature en bas du recto d’un bon nombre de feuillets, en validant ainsi leur contenu. Dans le présent inventaire, qui regroupe les objets expédiés par Monsieur Debolle, on décompte environ 1500 livres, surtout des imprimés mais aussi quelques manuscrits. Les quatre premières caisses, comme leur titre l’indique, contiennent exclusivement des livres, les trois premières des imprimés et la quatrième des manuscrits. Les titres sont cités par ordre croissant : chaque entrée commence par un chiffre indiquant sans doute la cote, se poursuit avec un bref intitulé, parfois le lieu et la date d’édition, et mentionne pour finir le nombre de volumes. Les livres sont écrits dans plusieurs langues, dans leur grande majorité en français, notamment dans la première caisse, et en grec, dans les trois autres, mais aussi en allemand, en russe et en anglais. Leur contenu couvre un riche éventail de thématiques : on trouve des traités historiques (p. ex., p. 2 : 111 112 Δαρβάρεως Σύντομος, Γενικὴ Ἱστορία Βιέννα 1817 2), géographiques (p. ex., p. 7 : 383 Ὁδηγία θαλάσσιος, παρὰ Ν. Κεφαλά Bιέννα 1817 1), économiques, politiques et médicaux (p. ex., p. 17 : 787 Διατριβὴ περὶ τῶν ἐν γένει χολερικῶν πυρετῶν Παρίσιον 1815 1), des récits des voyageurs, des lettres, des mémoires, des dictionnaires (p. ex., p. 31 : 1375 Κιβωτός τὴς Ἑλληνικῆς Γλώσσης Τόμος α´ Κωνσταντ. 1819 1) et de la littérature classique (p. ex., p. 28 : 1206 209 Ὁμήρου Ἱλιάς ἐξ ἰδιοχείρου Ἰ. Γαζῆ ἐκδ. Ν. Θησέος Φλωρεντία 1811 1812 4). L’inventaire donne à première vue une impression de désordre, car les titres sont cités sans aucune suite logique ; néanmoins, à partir de la p. 12, on distingue une division en « liasses » qui forment plus ou moins des unités thématiques : on observe un effort systématique pour réunir du matériel autour d’un sujet concret (par exemple, les entrées 595 à 599 concernent Napoléon). Quant aux manuscrits de la caisse n° 4, on précise qu’ils ont été trouvés « dans une des layettes du bureau : il s’agit surtout de notes, de brochures, de lettres ou même de fragments d’œuvres, dont la description sommaire rend toute identification impossible (par exemple, à la p. 29 : 1336 Fragments de Xenofon (sic)) Dans cette même caisse, viennent s’ajouter des imprimés, par exemple, à la p. 31 Τοπογραφία τοῦ θρακικοῦ Βοσπόρου ὑπὸ Κεφαλᾶ Λιψία 1818 1, et même des objets divers comme des cartes et des diplômes (p. 33). Cette transition permet de passer aux dernières caisses de l’envoi qui contiennent des objets de toute sorte. Le présent inventaire, avec celui du second envoi qui suit (p. 37-54), constituent à notre connaissance la seule source de première main qui nous renseigne sur la bibliothèque du gouverneur du premier État grec indépendant. Ce relevé, révélateur de l’érudition d’Iôannês Capodistrias, démontre l’importance de ce fonds privé dans cette période névralgique de l’histoire de l’État grec ; cet homme politique qui a scellé l’histoire de la Grèce contemporaine était aussi un grand bibliophile qui possédait autour de 2000 livres.  
Inventaire des Effets et Livres appartenans (sic) à S.E. Monsieur le Compte Jéan de Capodistrias, existans en plusieurs Caisses, qui étaient confiées à la garde du défunt Guillaume Roubin, son domestique, savoir / 1er Envoi – fait par Monsieur Debolle / No C.C. Caisse No 1. Livres Vol. 1 à 7 Daru, Histoire de Venise, Paris 1819 7  
français    
Capodistrias    
Guillaume Roubin    
Grèce    
   

Personne

Type Notice Date Lieu Commentaire

a été commandité(e) par
Κapodistrias, Iōannēs (1776-1831)
  
Anna Lampadaridi (04/07/2024 15:55)
Cahal Taaffe (26/09/2024 15:12)