Inventaire: Corfou, Gérasimos Darkas - 1700
Source
"Inventaire: Corfou, Gérasimos Darkas - 1700" dans la base RIMG (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/RIMG.php/111297). Consultation du 21/11/2024.
1700/09/30
L'inventaire se trouve dans le ms.: Athêna, Ethnikê Bibliothêkê tês Hellados 480, f. 265v/p.528. L’inventaire se trouve dans deux notes au f. 265 d’un codex en papier datable du 15e s. qui contient des poèmes de Jean Damascène, de Théodore le Prodrome, de Cosmas l’Hymnographe, ainsi que des lettres de Léon d’Ohrid et des homélies de Sévérien de Gabala. Les deux notes portant mention de livres occupent une page entière, qui se situe après un hymne à la Théotokos et avant une lettre de Léon d’Ohrid.
Dans la première note, un hiéromoine du nom de Gerasimos Darkas ou Prodromitês (Γεράσιμος Δαρκᾶς/Προδρομίτης) déclare que le présent codex (τὸ παρὸν βιβλίον) lui a été offert en cadeau (ἐδώρησέ μοι), avec trois autres (ὡς καὶ ἄλλα τρία), par le très érudit Arsenios Kaloudês (Ἀρσένιος Καλούδης), higoumène du monastère de la Théotokos de Palaiopolis dans l’île de Corfou (τοῦ λογιωτάτου Ἀρσενίου ἡγουμένου τῆς κυρί(ας) τῆς Παλαιοπόλεως ἐν Κερκύρᾳ τῇ νήσῳ), comme il était consigné dans son testament (κατὰ τὴν αὐτοῦ ἐσχάτην διαθήκην). Dans la note suivante, juste en dessous de la première, Gérasimos recense les livres qu’Arsenios lui a légués : un dictionnaire, la Souda (τὸ μέγα λεξικὸν Σουήδα), le présent codex (τὸ παρὼν), un tétraévangile (τετραβάγγελον) et un euchologe (εὐχολόγειον), avec une reliure dorée (χρυσωμένω, voir ATSALOS, 2004, p. 193), précise-t-il.
Dans sa brièveté, cette liste permet toutefois de se faire une idée, ne fût-ce que très partielle, du fonds de livres d’Arsenios Kaloudês, figure importante de la vie ecclésiastique et intellectuelle de l’île de Corfou dans la seconde moitié du 17e. L’existence d’une bibliothèque en sa possession est confirmée par le témoignage des voyageurs Jacob Spon et Georges Wheler qui se rendirent à Corfou en 1674-1675. Ces derniers eurent accès au présent codex, qui attira leur attention, dans l’église de tous les saints (Pantagioi : Arsenios leur « fit voir parmi les livres quelques manuscrits grecs fort curieux, entr’autres un de S. Jean Damascène, qui ne se trouve pas imprimé » (SPON-WHELER, I, 1678, p. 127). La collection d’Arseniosd’Arsenios n’était sans doute pas sans lien avec celle de son oncle, l’auteur prolifique Gerasimos Vlachos (SATHAS, 1868, p. 336-338 ; PODSKALSKY (trad. METALLÊNOS), 2005, p. 318-320). Spon et Wheler firent la connaissance de ce dernier et admirèrent sa collection de livres : « Sa bibliothèque est nombreuse en manuscrits anciens de théologie. Il y en a plus de vingt qui n’ont jamais été mis sous la presse » (ibid., p. 129). Arsénios aurait vraisemblablement hérité d’une partie de la collection de son oncle, avant le départ de ce dernier pour Venise.
Dans la première note, un hiéromoine du nom de Gerasimos Darkas ou Prodromitês (Γεράσιμος Δαρκᾶς/Προδρομίτης) déclare que le présent codex (τὸ παρὸν βιβλίον) lui a été offert en cadeau (ἐδώρησέ μοι), avec trois autres (ὡς καὶ ἄλλα τρία), par le très érudit Arsenios Kaloudês (Ἀρσένιος Καλούδης), higoumène du monastère de la Théotokos de Palaiopolis dans l’île de Corfou (τοῦ λογιωτάτου Ἀρσενίου ἡγουμένου τῆς κυρί(ας) τῆς Παλαιοπόλεως ἐν Κερκύρᾳ τῇ νήσῳ), comme il était consigné dans son testament (κατὰ τὴν αὐτοῦ ἐσχάτην διαθήκην). Dans la note suivante, juste en dessous de la première, Gérasimos recense les livres qu’Arsenios lui a légués : un dictionnaire, la Souda (τὸ μέγα λεξικὸν Σουήδα), le présent codex (τὸ παρὼν), un tétraévangile (τετραβάγγελον) et un euchologe (εὐχολόγειον), avec une reliure dorée (χρυσωμένω, voir ATSALOS, 2004, p. 193), précise-t-il.
Dans sa brièveté, cette liste permet toutefois de se faire une idée, ne fût-ce que très partielle, du fonds de livres d’Arsenios Kaloudês, figure importante de la vie ecclésiastique et intellectuelle de l’île de Corfou dans la seconde moitié du 17e. L’existence d’une bibliothèque en sa possession est confirmée par le témoignage des voyageurs Jacob Spon et Georges Wheler qui se rendirent à Corfou en 1674-1675. Ces derniers eurent accès au présent codex, qui attira leur attention, dans l’église de tous les saints (Pantagioi : Arsenios leur « fit voir parmi les livres quelques manuscrits grecs fort curieux, entr’autres un de S. Jean Damascène, qui ne se trouve pas imprimé » (SPON-WHELER, I, 1678, p. 127). La collection d’Arseniosd’Arsenios n’était sans doute pas sans lien avec celle de son oncle, l’auteur prolifique Gerasimos Vlachos (SATHAS, 1868, p. 336-338 ; PODSKALSKY (trad. METALLÊNOS), 2005, p. 318-320). Spon et Wheler firent la connaissance de ce dernier et admirèrent sa collection de livres : « Sa bibliothèque est nombreuse en manuscrits anciens de théologie. Il y en a plus de vingt qui n’ont jamais été mis sous la presse » (ibid., p. 129). Arsénios aurait vraisemblablement hérité d’une partie de la collection de son oncle, avant le départ de ce dernier pour Venise.
αψ´ Σεπτ(εμβρίου) ὕστερη διὰ μέσον τῆς διαθήκης
Personne
Type | Notice | Date | Lieu | Commentaire | |
---|---|---|---|---|---|
|
a été commandité(e) par
|
Kaloudēs, Arsenios ho Krēs (17e s.) | |||
|
a été élaboré(e) par
|
Gerasimos Darkas (17e/18e s.) |
Anna Lampadaridi (04/07/2024 15:55)
Cahal Taaffe (26/09/2024 15:12)