Inventaire: Alexandrie, Bibliothèque du Patriarcat - 1796(c)
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"Inventaire: Alexandrie, Bibliothèque du Patriarcat - 1796(c)" dans la base RIMG (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/RIMG.php/111230). Consultation du 21/11/2024.
1796/07/
L'inventaire se trouve dans le ms.: Iskandariyya (Al-), Bibliothêkê tou Patriarcheiou 277, ff. 19-20. L’inventaire occupe les ff. 19-20, selon la numérotation actuelle, d’un codex factice en papier dont la première partie date de la fin du 18e s. et la seconde remonte au 19e s.
La liste en question constitue l’un des six documents transmis par ce codex qui nous renseignent sur l’histoire du fonds à la fin du 18e s. Cette liste est due à la même main que les deux inventaires précédents (ff. 1-17v et 18-19). Les trois documents remontent à l’entourage du patriarche Parthenios (1788-1805, d’après Fedalto, II, 1988, p. 585) et éclairent l’état du fonds en 1796. Le présent inventaire vient compléter en particulier le deuxième document (ff. 18-19) qui nous fait connaître les livres qui se trouvaient dans la chambre particulière du patriarche : outre les livres que Parthenios avait fait sortir de la bibliothèque principale, il était en possession d’une autre petite collection. Le rédacteur de la liste éprouve le besoin d’établir une distinction nette entre les deux fonds et de mettre en évidence la bibliothèque personnelle de Parthénios. L’inventaire suit les mêmes principes que les deux autres recensements afférents. On y trouve 35 titres, soit 46 livres, le chiffre à droite du bref intitulé signalant le nombre de volumes.
Les livres, cités sans ordre particulier, sont vraisemblablement tous des imprimés, à l’exception de deux codices explicitement qualifiés de χειρόγραφα : le traité De constantia de l’humaniste flamand Juste Lipse (f. 20 : Ἱστορικοῦ Ἰούστου Λιψίου περὶ εὐσταθείας χειρόγραφον) et un συνταγμάτιον μικρὸν χειρόγραφον (f. 20). La place accordée à la littérature profane est nettement minoritaire : on ne trouve que quatre volumes de Xénophon (f. 19), trois volumes d’une encyclopédie et quelques dictionnaires (ff. 19r-v). En revanche, on note une forte présence d’auteurs post-byzantins, comme Sevastos Kyminêtês et Nicéphore Theotokês (f. 19v). Un ouvrage du latiniste Scriverius (Σκριβέριος) compte aussi parmi les raretés et témoigne d’une ouverture vers l’occident. Comme l’inventaire précédent, la liste en question permet de se faire une idée de la collection personnelle du patriarche Parthenios. Sa confrontation avec le fonds principal est révélatrice de la fonction de différentes parties d’une bibliothèque patriarcale. Une note au-dessous de l’inventaire au f. 20, datant du 12 août 1804, témoigne des péripéties du fonds qui menèrent à sa dispersion progressive : lors d’une fuite forcée vers la ville de Rosette/Rachid (Ῥαχήτιον), on plaça tous les livres cités ci-dessus dans une cachette (εἰς μίαν κρυψῶνα) au-dessus de la bibliothèque (ἄνωθεν τῆς αὐτῆς βιβλιοθήκης), à cause des conditions difficiles (διὰ τὴν παντελῆ δυσχέρειαν τοῦ καιροῦ) ; on les monta dans le désordre (ἀνετράπη ἡ τάξις αὐτῶν) et le fonds subit même quelques pertes (ἴσως δὲ νὰ ἔλειψαν καί τινα) : ͵αωδʹ αὐγούστ(ου) ιβʹ: ἐπειδὴ κ(αὶ) ἀπεφασίσαμεν νὰ μεταβῶμεν ἐντεῦθεν ἐκ τῆς Αἰγύπτου πλεονεκτούμενοι ποικιλοτρόπως ἐκ τῆς καταδυναστεύσεως τῶν κρατούντων καὶ νὰ ἀπέλθωμεν εἰς Ῥαχήτιον, διὰ τοῦτο σημειοῦμεν ὅτι ὅλα τὰ ἄνωθεν βιβλία διὰ τὴν παντελῆ δυσχέρειαν τοῦ καιροῦ τὰ ἐβάλαμεν εἰς μίαν κρυψῶνα ἄνωθεν τῆς αὐτῆς βιβλιοθήκης· λοιπὸν ἀνεβάζoντας ταῦτα ἀνετράπη ἡ τάξις αὐτῶν, ἴσως δὲ νὰ ἔλειψαν καί τινα, οὐκ οἴδαμεν ἀκριβῶς.
La liste en question constitue l’un des six documents transmis par ce codex qui nous renseignent sur l’histoire du fonds à la fin du 18e s. Cette liste est due à la même main que les deux inventaires précédents (ff. 1-17v et 18-19). Les trois documents remontent à l’entourage du patriarche Parthenios (1788-1805, d’après Fedalto, II, 1988, p. 585) et éclairent l’état du fonds en 1796. Le présent inventaire vient compléter en particulier le deuxième document (ff. 18-19) qui nous fait connaître les livres qui se trouvaient dans la chambre particulière du patriarche : outre les livres que Parthenios avait fait sortir de la bibliothèque principale, il était en possession d’une autre petite collection. Le rédacteur de la liste éprouve le besoin d’établir une distinction nette entre les deux fonds et de mettre en évidence la bibliothèque personnelle de Parthénios. L’inventaire suit les mêmes principes que les deux autres recensements afférents. On y trouve 35 titres, soit 46 livres, le chiffre à droite du bref intitulé signalant le nombre de volumes.
Les livres, cités sans ordre particulier, sont vraisemblablement tous des imprimés, à l’exception de deux codices explicitement qualifiés de χειρόγραφα : le traité De constantia de l’humaniste flamand Juste Lipse (f. 20 : Ἱστορικοῦ Ἰούστου Λιψίου περὶ εὐσταθείας χειρόγραφον) et un συνταγμάτιον μικρὸν χειρόγραφον (f. 20). La place accordée à la littérature profane est nettement minoritaire : on ne trouve que quatre volumes de Xénophon (f. 19), trois volumes d’une encyclopédie et quelques dictionnaires (ff. 19r-v). En revanche, on note une forte présence d’auteurs post-byzantins, comme Sevastos Kyminêtês et Nicéphore Theotokês (f. 19v). Un ouvrage du latiniste Scriverius (Σκριβέριος) compte aussi parmi les raretés et témoigne d’une ouverture vers l’occident. Comme l’inventaire précédent, la liste en question permet de se faire une idée de la collection personnelle du patriarche Parthenios. Sa confrontation avec le fonds principal est révélatrice de la fonction de différentes parties d’une bibliothèque patriarcale. Une note au-dessous de l’inventaire au f. 20, datant du 12 août 1804, témoigne des péripéties du fonds qui menèrent à sa dispersion progressive : lors d’une fuite forcée vers la ville de Rosette/Rachid (Ῥαχήτιον), on plaça tous les livres cités ci-dessus dans une cachette (εἰς μίαν κρυψῶνα) au-dessus de la bibliothèque (ἄνωθεν τῆς αὐτῆς βιβλιοθήκης), à cause des conditions difficiles (διὰ τὴν παντελῆ δυσχέρειαν τοῦ καιροῦ) ; on les monta dans le désordre (ἀνετράπη ἡ τάξις αὐτῶν) et le fonds subit même quelques pertes (ἴσως δὲ νὰ ἔλειψαν καί τινα) : ͵αωδʹ αὐγούστ(ου) ιβʹ: ἐπειδὴ κ(αὶ) ἀπεφασίσαμεν νὰ μεταβῶμεν ἐντεῦθεν ἐκ τῆς Αἰγύπτου πλεονεκτούμενοι ποικιλοτρόπως ἐκ τῆς καταδυναστεύσεως τῶν κρατούντων καὶ νὰ ἀπέλθωμεν εἰς Ῥαχήτιον, διὰ τοῦτο σημειοῦμεν ὅτι ὅλα τὰ ἄνωθεν βιβλία διὰ τὴν παντελῆ δυσχέρειαν τοῦ καιροῦ τὰ ἐβάλαμεν εἰς μίαν κρυψῶνα ἄνωθεν τῆς αὐτῆς βιβλιοθήκης· λοιπὸν ἀνεβάζoντας ταῦτα ἀνετράπη ἡ τάξις αὐτῶν, ἴσως δὲ νὰ ἔλειψαν καί τινα, οὐκ οἴδαμεν ἀκριβῶς.
Τὰ ὅσα βιβλία εἶναι τῆς μακαριότητός του
G. Karas, « Πνευματικὲς ἑστίες κατὰ τὸ πρῶτο μισὸ τοῦ 17ου αίῶνα. Ἡ περίπτωση τῆς Πατριαρχικῆς Βιβλιοθήκης Ἀλεξανδρείας », Νεοελληνικὲς Βιβλιοθῆκες (17ος-19ος αἰ.), Τετράδια εργασίας 9, Κέντρο Νεοελληνικών Ερευνών Εθνικού Ιδρύματος Ερευνών. - Αθήνα : Κέντρο Νεοελληνικών Ερευνών Εθνικού Ιδρύματος Ερευνών, 1987, p. 11-130 (Version en ligne), p. 18
Type de référence non défini., p. 55-56
Personne
Type | Notice | Date | Lieu | Commentaire | |
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a été commandité(e) par
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Parthenios II Alexandreias (1735-1805) | |||
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a été élaboré(e) par
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Parthenios II Alexandreias (1735-1805) |
Anna Lampadaridi (04/07/2024 15:55)
Cahal Taaffe (19/11/2024 12:09)