Collège des Bernardins (Paris ; 1244-1789)

Personne
 
"Collège des Bernardins (Paris ; 1244-1789)" dans la base BMF (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/BMF.php/897). Consultation du 26/12/2024.
Personne morale / Institution  
Paris, Collège Saint-Bernard, O.Cist. (H)  
Collège des Bernardins (Paris ; 1244-1789)  
Paris. Collège des Bernardins (1244-1789)  
Collège des Bernardins  
Collège Saint-Bernard (Paris)  
Collège et prieuré de Saint-Bernard (Paris)  
Collège de Cisterciens (Paris ; Saint-Bernard / 1244-1789)  
Paris, Collège Saint-Bernard, O.Cist. (H).  

BMF - Bibliothèques médiévales de France

   

1245  

(fondé par Etienne de Lexington.)

1244  
   

1789  
Homme(s)  
   

Collège fondé à Paris vers 1245 par Etienne de Lexington, abbé de Clairvaux, pour l'instruction des moines de son abbaye. Le collège était dirigé par un prieur. Le 14 septembre 1320 il fut vendu au chapitre général de l'ordre de Cîteaux, et s'ouvrit à l'instruction de tous les Cisterciens. Dès 1338 un nouveau collège fut édifié, au milieu d'un vaste domaine. - Les élèves en furent expulsés en décembre 1789, les religieux le 1er février 1791. Il en reste le réfectoire et le cellier, vestiges classés  
Saint-Bernard  
Acquise en 1224 par Raoul de la Roche-Aimon, abbé de Clairvaux (1224-1233), la maison sise au bourg Saint-Landry abrita à partir de 1245 un studium que trois hommes appelèrent de leurs voeux : l'abbé de Clairvaux, Étienne de Lexington (1242-1255), le pape Innocent IV (1243-1254) et le cardinal cistercien, membre de la Curie, Jean Tolet (†1275). Leur action commune en faveur du collège parisien trouva bientôt un protecteur princier en la personne d'Alphonse de Poitiers. Après bien des réserves et des désaccords avec Étienne de Lexington et la conviction lentement acquise des bienfaits de la promotion des études dans l'ordre cistercien, le chapitre général se porta acquéreur du collège des Bernardins en 1320. Entre temps, il avait migré près de la porte Saint-Victor, puis dans le clos du Chardonnet, mais peut-être surtout assis sa prééminence sur les autres collèges de l'ordre qui avaient vu le jour (Montpellier et Estella en 1260, Toulouse et Oxford en 1280, etc.). Le statut général de 1287 fait obligation aux abbés d'y envoyer les religieux les plus doués pour les études de tous les pays et de toutes les filiations. Cette disposition est confirmée par les articles 32 et 33 de la constitution Fulgens sicut stella, publiée par le pape Benoît XII (Jacques Fournier, un ancien pensionnaire du collège parisien) le 12 juillet 1335 et consacrée à la réforme de l'ordre cistercien et à l'organisation des différents collèges. Il ne saurait être question de retracer ici l'histoire du collège Saint-Bernard. Notons cependant à la suite de C. Obert-Piketty (Les maîtres et étudiants du Collège Saint-Bernard, p. 114-115), qu'une fois la crise d'un long 14e siècle dissipée, « les dispositions prises par Benoît XII seront alors une référence indispensable au bon fonctionnement du collège Saint-Bernard ». Nous en voulons pour preuve que les statuts d'août 1493, dont il sera question infra, se réfèrent principalement à la constitution Fulgens sicut stella. Les renseignements relatifs à la bibliothèque du collège Saint-Bernard sont des plus sommaires. On admet communément qu'il possédait dès l'origine un dépôt de livres. André Vernet et à sa suite Jean-François Genest supposent de surcroît qu'il fut alimenté par l'abbaye de Clairvaux. Or, parmi les 57 mss. médiévaux qui nous sont parvenus, seuls 2 ont appartenu ou transité par le collège au 13e siècle (Lisbonne, Bibliotheca nacional, ms. Alcobaça 261 (1285) et Troyes, BM, ms. 237 (1298)). De plus, il conviendrait de distinguer les livres « dont sont nantis les étudiants à leur arrivée au collège, ou qui sont acquis par eux durant leur scolarité et avec leur argent personnel, [qui] restent en leur possession » (Obert-Piketty, « Les lectures et les oeuvres », p. 246) et ceux qui appartiennent en propre à l'institution. Au nombre des premiers, on compte ceux ayant été la propriété de Pierre d'Espagne (c'est notamment le cas du ms. portugais mentionné supra), Pierre de Virey et de Jean Sindewint. Au nombre des seconds, on dénombre ceux dotés du titre de propriété du collège des Bernardins (Iste liber est sancti Bernardi Parisius...), à l'instar du ms. Troyes, BM, ms. 237, ou ceux beaucoup plus rares qui disent leur appartenance à la bibliothèque commune du collège (Iste liber est de communi libraria Sancti Bernardi Parisiensis), à l'instar des mss. Paris, BNF, ms. lat. 16690 et ms. nal 2656. Cette dénomination a aussi cours dans le statut édicté par le chapitre général en 1401 sur lequel nous reviendrons infra : « librorum communis librariae Parisiensis studii ». Selon Jean-François Genest, la bibliothèque du collège semble s'être limitée aux textes de référence. La propriété individuelle des mss. est aussi la condition de leur circulation « d'abbayes en abbayes au gré des allées et venues des moines » (Obert-Piketty, « Les lectures et les oeuvres », p. 246). D'où la présence massive de mss. ayant appartenu à des étudiants du collège Saint-Bernard dans les bibliothèques de l'abbaye de Clairvaux et de sa filiation. Le sort réservé aux mss. de la bibliothèque commune des Bernardins demeure des plus obscures. Tout au plus peut-on affirmer qu'ils étaient « au nombre de sept, et consistent en légendes, missels, commentaires de l'Écriture sainte, etc. » lors de la rédaction de l'inventaire des biens du collège dressé par le proviseur à la demande de la municipalité de Paris le 19 mars 1790. On notera enfin qu'à la faveur de son testament (1351-1359), Jean d'Audeloncourt, doyen de la cathédrale de Langres, restitua au collège un volume dévolu à Sénèque qu'il tenait de la main de l'abbé de Pontigny.


Références bibliographiques :
Clairvaux, 1979, p. 17-18 (on lira la liste des mss. dotés d'un double ex-libris, de l'abbaye de Clairvaux et du collège Saint-Bernard, p. 18 n. 3).
Obert-Piketty, 1985 = Obert-Piketty (Caroline), Les maîtres et étudiants du Collège Saint-Bernard de Paris de 1224 à 1494, thèse présentée pour l'obtention du diplôme d'archiviste-paléographe, École nationale des chartes, Paris, 1985, p. 345-357 (sur les deux types de mss. attestés au collège Saint-Bernard et les exemples de Pierre de Virey et Jean Sindewint, p. 353 sq. et p. 383; sur l'appartenance des mss. claravalliens au type des mss. possédés en propre par les étudiants du collège, p. 378-379).
Obert-Piketty, 1989 = Obert-Piketty (Caroline), « Les lectures et les oeuvres des pensionnaires du collège Saint-Bernard. Jalons pour l'histoire intellectuelle de l'Ordre de Cîteaux à la fin du Moyen Âge », dans Cîteaux commentarii citercienses, 40, 1989, p. 245-289 (bien qu'ayant mis en lumière la discrimination des mss. selon qu'ils appartiennent aux étudiants de passage ou en propre au collège, l'auteur ne les distingue pas dans la suite de sa contribution ; sur les deux mss. ayant appartenu ou transité par le collège au 13e siècle et la liste des mss. claravalliens, on lira respectivement p. 240-241 et p. 252-255).
Genest (Jean-François), « La bibliothèque de Clairvaux de saint Bernard à l'humanisme », dans Histoire de Clairvaux. Actes du Colloque de Bar-sur-Aube/Clairvaux, 22 et 23 juin 1990, Bar-sur-Aube, 1991, p. 120-123
Falmagne (Thomas), « La tradition manuscrite du sermonnaire attribué à Jean de Villers (mort en 1336) », dans Scriptorium 46, 1992, p. 28-49 (qui illustre la circulation des mss. propres aux étudiants du collège Saint-Bernard, p. 40 sq. et complète la liste des mss. claravalliens qui « se rattachent d'une quelconque façon à la vie du Collège », p. 41-42).
Sur les mss. de Pierre de Virey, voir :
Vernet (André), « Un abbé de Clairvaux bibliophile Pierre de Virey (1471-1496) », dans Scriptorium 6, 1952, p. 76-88 [repris dans Vernet Etudes, p. 566-578 et p. 678-679 (Additions et corrections)].
Sur les mss. de Jean Sindewint, voir :
Pelzer (Auguste), « Livres de philosophie et de théologie de l'abbaye de Ter Doest à l'usage du maître cistercien Jean Sindewint de 1311 à 1319 », dans Annales de la Société d'émulation de Bruges 63, 1913, p. 5-36 [repris dans Id., Étude d'histoire littéraire sur la scolastique médiévale. Recueil d'articles mis à jour à l'aide des notes de l'auteur par A. Pattin et E. Van de Vyver, Louvain-Paris, 1964, p. 70-96].  
école / collège  
1245  

(Installé dans le quartier du Chardonnet.)

   

L'entretien du collège était une telle charge pour l'abbaye de Clairvaux qu'en 1320 elle vendit toute la propriété au Chapitre général. Dès lors, le collège se trouva placé sous la juridiction du Chapitr et fut utilisée par l'ensemble de l'Ordre.  
chrétien/catholique  
O.Cist./O.Cist. (Ordre de Cîteaux, Cisterciens, Cisterciens de la Commune Observance, 1098)  
   

chrétien / catholique / catholique de rite latin (avant 1520)  
O.Cist. / O.Cist. (Ordre de Cîteaux, Cisterciens, Cisterciens de la Commune Observance, 1098)  

(A la fin du XIIIe siècle le collège abrite environ 35 moines.)

   

Q960165  
Paris, Collège Saint-Bernard, O.Cist. (H).  

Personne

Type Notice Date Lieu Commentaire

a été fréquenté par
Pierre de Virey (1425-1506)

a été intégré par
Jacobus de Altavilla (+1393)

a été intégré par
Jacobus de Altavilla (+1393)

Collection

Type Notice Date Lieu Commentaire
a possédé
Bibliothèque du collège Saint-Bernard

Livre (exemplaire)

Type Notice Date Lieu Commentaire

a possédé
Brugge, Openbare Bibliotheek Brugge (Biekorf), Ms. 032
L'ex-libris "Est liber hic sancti Bernar[...]

a possédé
Brugge, Openbare Bibliotheek Brugge (Biekorf), Ms. 170 1301 - 1500
L'ex-libris représente soit le collège S[...]

a possédé
Paris, Bibliothèque nationale de France, Manuscrits, lat. 16690

est le lieu de copie de
Brugge, Openbare Bibliotheek Brugge (Biekorf), Ms. 192 1374 Paris, Île-de-France, France

Provenance

              
Hanno Wijsman (18/09/2012 10:50)
Import BMF (26/09/2024 13:18)