Abbaye Notre-Dame, Sainte-Croix et Saint-Georges (Chelles, Seine-et-Marne)
Personne
"Abbaye Notre-Dame, Sainte-Croix et Saint-Georges (Chelles, Seine-et-Marne)" dans la base BMF (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/BMF.php/37319). Consultation du 21/12/2024.
Personne morale / Institution
Abbaye Notre-Dame, Sainte-Croix et Saint-Georges (Chelles, Seine-et-Marne)
Abbaye Notre-Dame de Chelles (Seine-et-Marne)
Abbaye de Chelles
Abbaye de Chelles
Abbaye de Chelles-Saint-Bauteur
Chelles, Abbaye de
Abbaye Notre-Dame (Chelles, Seine-et-Marne)
Abbaye royale de Chelles
Abbaye royale de Notre-Dame de Chelles
Abbaye de Bénédictines (Chelles, Seine-et-Marne ; Notre-Dame / 0538-1790)
Chelles, Notre-Dame, O.S.B. (F)
BMF - Bibliothèques médiévales de France
538
1790
1792
Femme(s)
Homme(s)
Abbaye de religieuses fondée en 538 par sainte Clotilde. Elle est reconstruite par sainte Bathilde, femme de Clovis II, pour des Bénédictines venues de l'abbaye de Jouarre dont sainte Bertille qui sera la première abbesse. L'abbaye faisait partie de l'ancien diocèse de Paris, aujourd'hui diocèse de Meaux.
Abbaye de religieuses fondée en 538 par sainte Clotilde. Elle fut reconstruite avant 646 par sainte Bathilde, femme de Clovis II, pour des Bénédictines venues de l'abbaye de Jouarre dont sainte Bertille (morte en 692) qui en fut la première abbesse. Abbaye du diocèse de Paris, aujourd'hui diocèse de Meaux, mais qui relevait directement du Saint-Siège depuis une bulle d'Innocent III (1198-1216), ce qui ne l'empêchait pas d'être liée à la famille royale de France pour la célébration des offices et la nomination des abbesses. - Fermée en 1792 et partiellement démolie
Monastère fondé par l'anglo-saxonne Bathilde (630 ca - 680 ca, à Chelles), qui avait fait venir de Jouarre des moniales et une abbesse pour remplacer une petite communauté fondée par Clotilde dans la villa royale de Chelles. Il y avait à Chelles, peut-être depuis le milieu du VIIIe siècle[1], au moins une communauté masculine « de service » rattachée à l'ancienne église Saint-Georges. Les moniales de Chelles, étudiées jadis par B. Bischoff[2], s'étaient spécialisées au début du Ixe siècle, sous l'abbatiat de la soeur de Charlemagne Gisèle, dans la copie d'Enarrationes in psalmos abrégées à partir du Ps. 118, transmises en particulier par Köln Dombibl. 63-65-67 et par Berlin Phillipps 1657, remaniement dont elles étaient peut-être les auteurs [3]. Les moniales ont copié des manuscrits pour Alcuin et Hildebald de Cologne.C'est à Chelles que l'on situe aujourd'hui le scriptorium qui pratiquait l'écriture "b" ; l'abbaye s'était fait une spécialité de la calligraphie simultanée dans trois écritures : onciale, écriture « b », caroline.
[1] Si la Vita Bathildis ne fait pas allusion à une communauté masculine, la Vita de Bertille, première abbesse de Chelles, écrite selon W. Levison sans doute vers la fin du viiie ou le début du ixe siècle (et en tout cas pas avant le milieu du viiie siècle : éd. p. 99), parle à plusieurs reprises d'une communauté de sacerdotes ou fratres placée comme la communauté des moniales sous l'autorité de l'abbesse (chap. 5-6 en particulier, et chap. 8, MGH Script. rer. Merov. VI, p. 105-107 et p. 108). Ce serait Bertille elle-même qui aurait invité des moines à se joindre à la communauté, après la mort de Bathilde : S. Fonay Wemple, Women in Frankish Society. Marriage and the Cloister, 500 to 900, Philadelphia, Univ. of Pennsylvania Press (1981), 19902, p. 182 (au moment de la rédaction de la Gallia christiana VII [col. 559], 6 moines de la congrégation de Saint-Maur s'acquittaient encore de ce service).
[2] B. Bischoff, « Die Kölner Nonnenhandschriften und das Skriptorium von Chelles », 1957, réimpr. (version augmentée) dans Id., Mittelalterliche Studien. Ausgewählte Aufsätze zur Schriftkunde und Literaturgeschichte, 1, Stuttgart, 1966, p. 16-34.
[3] Voir M. M. Gorman, « The Oldest Epitome of Augustine's Tractatus in Euangelium Ioannis and Commentaries on the Gospel of John in the Early Middle Ages », Revue des Etudes Augustiniennes, 43, 1997, p. 63-99 (p. 68).
[1] Si la Vita Bathildis ne fait pas allusion à une communauté masculine, la Vita de Bertille, première abbesse de Chelles, écrite selon W. Levison sans doute vers la fin du viiie ou le début du ixe siècle (et en tout cas pas avant le milieu du viiie siècle : éd. p. 99), parle à plusieurs reprises d'une communauté de sacerdotes ou fratres placée comme la communauté des moniales sous l'autorité de l'abbesse (chap. 5-6 en particulier, et chap. 8, MGH Script. rer. Merov. VI, p. 105-107 et p. 108). Ce serait Bertille elle-même qui aurait invité des moines à se joindre à la communauté, après la mort de Bathilde : S. Fonay Wemple, Women in Frankish Society. Marriage and the Cloister, 500 to 900, Philadelphia, Univ. of Pennsylvania Press (1981), 19902, p. 182 (au moment de la rédaction de la Gallia christiana VII [col. 559], 6 moines de la congrégation de Saint-Maur s'acquittaient encore de ce service).
[2] B. Bischoff, « Die Kölner Nonnenhandschriften und das Skriptorium von Chelles », 1957, réimpr. (version augmentée) dans Id., Mittelalterliche Studien. Ausgewählte Aufsätze zur Schriftkunde und Literaturgeschichte, 1, Stuttgart, 1966, p. 16-34.
[3] Voir M. M. Gorman, « The Oldest Epitome of Augustine's Tractatus in Euangelium Ioannis and Commentaries on the Gospel of John in the Early Middle Ages », Revue des Etudes Augustiniennes, 43, 1997, p. 63-99 (p. 68).
Personne
BnF, Projet CORELI (collectivités religieuses) (10/05/2019 13:15)
Import BMF (26/09/2024 13:18)