Couvent des dominicains de Notre-Dame de l'Annonciation, Paris  

Couvent de la congrégation dominicaine réformée d'Occitanie, fondé à Parie, rue Saint-Honoré, en 1611 par Sébastien Michaëlis, religieux de la province de Provence. La bibliothèque, située au dessus de l'église conventuelle, rassemblait plus de 21000 volumes dont plusieurs manuscrits médiévaux cités par Echard (Quétif-Echard, t. 1, p. 37, 117 et passim) ; elle était réputée pour ses ouvrages en langues orientales rassemblés par les P. Jacques Goar (liturgies grecques), François Combefis (pères grecs), et d'histoire littéraire dominicaine (Jacques Quétif, Jacques Echard, etc.). La « Société des amis de la Constitution » y tenait régulièrement séance dès 1790. L'intérêt des membres les plus savants de la communauté pour l'histoire et la philologie médiévales, les correspondances et notes d'érudits rassemblées, la fondation tardive du couvent, sa filiation méridionale font de l'histoire des manuscrits médiévaux de sa bibliothèque un objet d'étude complexe. On y relève la présence de manuscrits médiévaux en provenance  - de l'abbaye de Cambron (Quétif-Echard, t. 1, p. 117), - du couvent dominicain de Rouen (Quétif-Echard, t. 1, p. 154b, 185a, etc.) La bibliothèque conventuelle a également hérité des manuscrits autographes de Louis d'Orléans.Les livres saisis à la Révolution sont en partie conservés à la Bibliothèque Mazarine.  

Personne morale / Institution  

Millin (1790-an 7, t. 1, chap. IV) : « Le couvent des Jacobins de la rue Saint-Honoré », p. 53-54, 61-67, 67-68.