SOURCE
Inventaire: Mantineia, Monastère de la Théotokos Gorgoepêkoos - 1678(b)
"Inventaire: Mantineia, Monastère de la Théotokos Gorgoepêkoos - 1678(b)" dans la base Bibale (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/111323). Consultation du 08/11/2024.
1678/03/01
φελόνια χρυσωήφαντα...
L'inventaire se trouve dans le ms.: Athêna, Ethnikê Bibliothêkê tês Hellados 1917, f. 3-3v. L’inventaire occupe le folio 4 (recto et verso) d’un codex en papier daté, au moins pour l’une de ses parties, du 17e s. Le manuscrit transmet des textes canoniques, notamment de Manuel Malaxos (f. 12-25), mais surtout une grande masse de documents liés au monastère de la Théotokos Gorgoepêkoos (Θεοτόκου Γοργοεπηκόου), près du village du nom de Tsipiana (ou Tzipiana), dans la région de Mantineia, dans le Péloponnèse. Le texte est écrit sur deux colonnes, par plusieurs mains différentes. Le codex se distingue par sa décoration aux couleurs vives, sous forme d’arcades entourant le texte. Ce relevé constitue en réalité la seconde partie de la liste d’objets appartenant au hiéromoine Gabriel, qui légua (ἀφηέρωσεν) ses biens (πράγματα) au monastère le 1er mars 1678, d’après la note du f. 3v. La première partie de cette liste est transmise par les folios 4 et 4v du même codex. Les deux folios ont été placés en désordre, car le titre se trouve sur l’actuel f. 4 et la fin de l’inventaire, avec la souscription, sur l’actuel f. 3v. La liste se poursuit avec maints objets servant à la liturgie, auxquels l’auteur de l’inventaire consacre une description plus ou moins longue, contenant souvent des termes inédits. À la fin de chaque entrée on indique systématiquement son prix, calculé en γρόσια, avec la formule inédite ἔχει/ἔχουν ἀγορά … γρόσια. Il faut attendre la fin de la liste pour retrouver une mention de livres. En tête de cette partie se trouve le présent codex (ὁ παρὸν κώδικας), dont le prix est estimé à quatre γρόσια. Le relevé continue avec des tétraévangiles, dont le premier, au prix de trois γρόσια, est munie de miniatures (ξηγητῶ, une forme erronée de ἐξηγητό/ἐξηγημένο). On trouve également un recueil épistolaire, lui aussi décoré (ἐπιστολαῖς ξηγιταῖς), ainsi que l’Ancien et le Nouveau Testament (παλεὰ διαθήκη καὶ νέα). La liste s’achève sur vingt-trois livres qui sont cités de manière concise et sont conçus plutôt comme un ensemble : l’auteur de l’inventaire mentionne leur prix total, quinze γρόσια (ἔχουν ἀγωρὰ τὰ ἄνοθεν βιβήα γρόσια δεκαπέντε). Dans leur grande majorité, ces livres servent à la liturgie (λητουργίαις τέσαραις ; πεντηκοστάρια ; παρακλητική ; τυπικόν ; έρμολόγιον ; ὁρολόγιον ; ψαλτήριον ; εὐχαῖς τῆς παναγίας).
À cet ensemble des livres liturgiques viennent s’ajouter quelques œuvres de la période post-byzantine qui jouirent d’une grande diffusion. On y recèle notamment des traités du moine Agapios Landos, érudit crétois du XVIIe s. dont les écrits furent assez célèbres pendant l’occupation ottomane (SATHAS, 1868, p. 313-314 ; PETIT, 1899/1900 , p. 278-285 ; KAKOULIDÈS, 1967, p. 387-392) : le recueil d’homélies appelé Kyriakodromion (κυριακοδρόμιον), le traité théologique Amartôlôn Sôtèria (ἁμαρτωλῶν σωτηρία), le Salut des pécheurs, qui jouit d’une grande popularité (PETIT, 1899/1900, p. 278), ainsi que des compilations hagiographiques : Eklogion (ἐκλώγιον) avec des vies métaphrastiques traduites en grec vulgaire et deux exemplaires du recueil connu sous le nom de Kalokairinè (καλοκαιρινoί) contenant des vies de saints pour les mois estivaux (1er mars-fin août) adaptées en grec vernaculaire. À côté de ces derniers, on trouve deux autres pièces de la même époque : un livre appelé neos thèsauros (νέος θησαυρός), sans doute le recueil d’homélies composé au XVIe s. par Damascène le Stoudite (SATHAS, 1868, p. 152-153 ; MANOU, 1999 ; LITSAS, 2001, p. 247-258) et connu sous le nom de Θησαυρὸς Δαμασκηνοῦ, et un autre qualifié de margarita (μαργαρίτα), qui doit renvoyer au recueil dit margaritai (Mαργαρίται) des homélies de Jean Chrysostome et d’autres pères de l’église traduites en grec vulgaire par le moine Pachômios en 1675. Cette liste de donation nous renseigne à la fois sur les effets de Gabriel, hiéromoine originaire de la ville d’Argos, et sur le patrimoine du monastère de Théotokos Gorgoepêkoos en 1678. On y décèle une certaine sensibilité artistique : le relevé témoigne de la richesse de la collection de Gabriel et de son goût pour les manuscrits ornés ; il permet de retracer l’histoire sa bibliothèque, ainsi que celle du monastère auquel il a légué ses biens.
À cet ensemble des livres liturgiques viennent s’ajouter quelques œuvres de la période post-byzantine qui jouirent d’une grande diffusion. On y recèle notamment des traités du moine Agapios Landos, érudit crétois du XVIIe s. dont les écrits furent assez célèbres pendant l’occupation ottomane (SATHAS, 1868, p. 313-314 ; PETIT, 1899/1900 , p. 278-285 ; KAKOULIDÈS, 1967, p. 387-392) : le recueil d’homélies appelé Kyriakodromion (κυριακοδρόμιον), le traité théologique Amartôlôn Sôtèria (ἁμαρτωλῶν σωτηρία), le Salut des pécheurs, qui jouit d’une grande popularité (PETIT, 1899/1900, p. 278), ainsi que des compilations hagiographiques : Eklogion (ἐκλώγιον) avec des vies métaphrastiques traduites en grec vulgaire et deux exemplaires du recueil connu sous le nom de Kalokairinè (καλοκαιρινoί) contenant des vies de saints pour les mois estivaux (1er mars-fin août) adaptées en grec vernaculaire. À côté de ces derniers, on trouve deux autres pièces de la même époque : un livre appelé neos thèsauros (νέος θησαυρός), sans doute le recueil d’homélies composé au XVIe s. par Damascène le Stoudite (SATHAS, 1868, p. 152-153 ; MANOU, 1999 ; LITSAS, 2001, p. 247-258) et connu sous le nom de Θησαυρὸς Δαμασκηνοῦ, et un autre qualifié de margarita (μαργαρίτα), qui doit renvoyer au recueil dit margaritai (Mαργαρίται) des homélies de Jean Chrysostome et d’autres pères de l’église traduites en grec vulgaire par le moine Pachômios en 1675. Cette liste de donation nous renseigne à la fois sur les effets de Gabriel, hiéromoine originaire de la ville d’Argos, et sur le patrimoine du monastère de Théotokos Gorgoepêkoos en 1678. On y décèle une certaine sensibilité artistique : le relevé témoigne de la richesse de la collection de Gabriel et de son goût pour les manuscrits ornés ; il permet de retracer l’histoire sa bibliothèque, ainsi que celle du monastère auquel il a légué ses biens.
Personne
Type | Notice | Date | Lieu | Commentaire | |
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a été commandité(e) par
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Gabriēl Argeios (17e s.) |
Anna Lampadaridi (04/07/2024 15:55)
Cahal Taaffe (26/09/2024 15:15)