SOURCE
Inventaire: Le Caire, Eglise Saint-Nicolas - 1815(a)
"Inventaire: Le Caire, Eglise Saint-Nicolas - 1815(a)" dans la base Bibale (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/111319). Consultation du 23/11/2024.
1815/04/03
καταγραφὴ τῶν ὅσα ἱερὰ ἄμφια καὶ σκεύη παρεδώκαμεν εἰς χεῖρας κανδηλάπτου Ἡλία τάξη
L'inventaire se trouve dans le ms.: Iskandariyya (Al-), Bibliothêkê tou Patriarcheiou 277, ff. 27-28. La liste occupe les ff. 27-28, selon la numérotation actuelle, d’un codex factice en papier dont la première partie date de la fin du 18e s. et la seconde du 19e s. Elle constitue l’un des six documents transmis par ce codex qui nous renseignent sur l’histoire du fonds à la fin du 18e s. et au début du 19e s.
Cette liste, qui est datée du 3 avril 1815 (‚αωιε’ἀπριλλίου γ’: f. 27), dénombre les objets sacrés (ἱερὰ ἄμφια καὶ σκεύη) confiés (παρεδώκαμεν εἰς χεῖρας) au sacristain Élie (τοῦ κανδηλάπτου Ἠλία). Le document remonte au patriarcat de Théophile (1805-1825, d’après FEDALTO, II, 1988, p. 585), successeur de Parthenios, auquel sont liés les inventaires précédents.
Une main anonyme recense environ 427 objets qui servent à la liturgie, regroupés sous 71 entrées différentes, citées sans ordre précis. Le chiffre en tête de chaque intitulé désigne le nombre d’articles.
Ce relevé doit être rapproché de la liste d’objets provenant de l’église Saint-Nicolas du Caire, remis au sacristain Nectarios en septembre 1800. Plusieurs indices concordent pour supposer que cet inventaire provient de la même église : le nombre total d’objets est presque identique (427 en 1815, 433 en 1800) et les deux listes d’objets sacrés, notamment de livres, se recoupent substantiellement. Dans la liste d’objets remis au sacristain Élie, on retrouve les deux évangéliaires reliés en argent et en or (2 εὐαγγέλια ἀσημωμένα κ(αὶ) χρυσοκαπνισμένα : f. 27v), l’évangéliaire muni d’un plat émaillé (1 εὐαγγέλιον παλαιὸν ἀργυρωμένον μὲ σμάρδιον εἰς τὸ ἕνα μέρος : f. 27v), ainsi que les cinquante volumes d’acolouthies en grec et en arabe (50 βιβλία καὶ ἀκολουθίαι, ἑλληνικὰ καὶ ἀραβικά : f. 27v). À ces livres s’ajoutent deux nouvelles acquisitions : deux autres évangéliaires, un en grec, l’autre en arabe (2 εὐαγγέλια ἑλληνικὸν καὶ ἀραβικόν : f. 27v).
La liste n’est pas sans intérêt linguistique pour la terminologie du livre. On notera l’usage de l’adjectif rare χρυσοκαπνισμένος (f. 27v) pour dire « doré fumé », ainsi que le terme τὸ σμάρδιον (f. 27v) pour désigner l’émail (cf. DU CANGE, Glossarium, col. 1404, s.v. σμάγδος), proche du nom ὁ σμάρδος (Fragmenta Alchemica, Περὶ τῆς τιμιωτάτης καὶ πολυφήμου χρυσοχοϊκῆς (e cod. Paris. B.N. grec 2327, f. 280r), éd. Berthelot-Ruelle, II, p. 323), attesté dans la première liste d’objets provenant de l’église Saint-Nicolas du Caire. Ce recensement permet donc de retracer l’évolution de la petite collection d’objets sacrés, y compris des livres liturgiques, déposés dans l’église Saint-Nicolas du Caire au début du 19e s. Comme la confrontation des deux documents le montre, en 1815 ce sanctuaire constituait encore un lieu de culte vivant et riche, intimement lié au patriarcat d’Alexandrie.
Cette liste, qui est datée du 3 avril 1815 (‚αωιε’ἀπριλλίου γ’: f. 27), dénombre les objets sacrés (ἱερὰ ἄμφια καὶ σκεύη) confiés (παρεδώκαμεν εἰς χεῖρας) au sacristain Élie (τοῦ κανδηλάπτου Ἠλία). Le document remonte au patriarcat de Théophile (1805-1825, d’après FEDALTO, II, 1988, p. 585), successeur de Parthenios, auquel sont liés les inventaires précédents.
Une main anonyme recense environ 427 objets qui servent à la liturgie, regroupés sous 71 entrées différentes, citées sans ordre précis. Le chiffre en tête de chaque intitulé désigne le nombre d’articles.
Ce relevé doit être rapproché de la liste d’objets provenant de l’église Saint-Nicolas du Caire, remis au sacristain Nectarios en septembre 1800. Plusieurs indices concordent pour supposer que cet inventaire provient de la même église : le nombre total d’objets est presque identique (427 en 1815, 433 en 1800) et les deux listes d’objets sacrés, notamment de livres, se recoupent substantiellement. Dans la liste d’objets remis au sacristain Élie, on retrouve les deux évangéliaires reliés en argent et en or (2 εὐαγγέλια ἀσημωμένα κ(αὶ) χρυσοκαπνισμένα : f. 27v), l’évangéliaire muni d’un plat émaillé (1 εὐαγγέλιον παλαιὸν ἀργυρωμένον μὲ σμάρδιον εἰς τὸ ἕνα μέρος : f. 27v), ainsi que les cinquante volumes d’acolouthies en grec et en arabe (50 βιβλία καὶ ἀκολουθίαι, ἑλληνικὰ καὶ ἀραβικά : f. 27v). À ces livres s’ajoutent deux nouvelles acquisitions : deux autres évangéliaires, un en grec, l’autre en arabe (2 εὐαγγέλια ἑλληνικὸν καὶ ἀραβικόν : f. 27v).
La liste n’est pas sans intérêt linguistique pour la terminologie du livre. On notera l’usage de l’adjectif rare χρυσοκαπνισμένος (f. 27v) pour dire « doré fumé », ainsi que le terme τὸ σμάρδιον (f. 27v) pour désigner l’émail (cf. DU CANGE, Glossarium, col. 1404, s.v. σμάγδος), proche du nom ὁ σμάρδος (Fragmenta Alchemica, Περὶ τῆς τιμιωτάτης καὶ πολυφήμου χρυσοχοϊκῆς (e cod. Paris. B.N. grec 2327, f. 280r), éd. Berthelot-Ruelle, II, p. 323), attesté dans la première liste d’objets provenant de l’église Saint-Nicolas du Caire. Ce recensement permet donc de retracer l’évolution de la petite collection d’objets sacrés, y compris des livres liturgiques, déposés dans l’église Saint-Nicolas du Caire au début du 19e s. Comme la confrontation des deux documents le montre, en 1815 ce sanctuaire constituait encore un lieu de culte vivant et riche, intimement lié au patriarcat d’Alexandrie.
Personne
Type | Notice | Date | Lieu | Commentaire | |
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a été commandité(e) par
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Theophilos III Pankōstas Alexandreias (1764 - 1833) |
Anna Lampadaridi (04/07/2024 15:55)
Cahal Taaffe (26/09/2024 14:45)