Bibale - Inventaire: Le Caire, Dêmêtrios Zôgraphos

Général

Type de source

Enumération / Inventaire

Date (ou datation)

1830/10/13 - 14

Incipit

1830 ὀκτ(ωβρίου) 13. Ἐπίρε ὁ Παναγιώτης ἀπὸ τὰ ὅπισθεν...

Analyse

L'inventaire se trouve dans le ms.: Iskandariyya (Al-), Bibltiothêkê tou Patriarcheiou 168, f. Iv. L’inventaire se trouve sur le verso du premier feuillet de garde d’un manuscrit en papier du 19e s. qui contient des œuvres de Grégoire de Nazianze, Synésios et Thémistios. Il provient de la même main que l’inventaire qui occupe le verso du premier plat et le recto du premier feuillet de garde du même codex. Dêmêtrios Zôgraphos, le possesseur du manuscrit, qui fait l’inventaire de sa bibliothèque dans les folios précédents, ajoute ici une petite note liée à un échange de livres provenant de sa collection. Dans la note en question, Dêmêtrios nous donne des informations concernant la donation de certains livres de sa bibliothèque le 13 et le 14 octobre 1830. Dans un premier temps, le 13 octobre 1830, un certain Panagiôtes (Παναγιώτης) récupéra (ἐπίρε) pour un établissement scolaire (σχολεῖον) cinq volumes parmi ceux mentionnés auparavant (ἀπὸ τὰ ὄπισθεν) : un dictionnaire (τὸν βαρίνον), une grammaire (γραμμ.), un traité sur la syntaxe (τὸ συντακτικὸν) et deux autres livres qu’il appelle πρᾶξιν Θεμιστοκλέους et Tερψηθέαν. Le lendemain, le 14 octobre, Dêmêtrios s’empressa de compléter cette donation et lui envoya à son tour (ἔτι του ἔστειλα) deux autres volumes : τὸν σκλεβόριον, sans doute une œuvre du latiniste néerlandais Scriverius, et le sixième volume de l’encyclopédie Hellênikôn Mathimatôn de Stephanos Kommêtas (ἕκτον τόμον στεφάνου κομητᾶ). Cette petite note de donation de livres complète l’inventaire précédent, non sans éclaircir la fonction de cette bibliothèque : elle permet de confirmer la forte couleur pédagogique dont la collection de Dêmêtrios est empreinte. Ce personnage, inconnu par ailleurs, était en lien avec les établissements scolaires de la ville du Caire et alimentait leurs bibliothèques. La contribution des érudits et bibliophiles grecs n’était pas sans importance pour le bon fonctionnement des écoles de la communauté grecque (KRIKRÊS, 2002, p. 70-98).