SOURCE

Inventaire: Jérusalem, Laure de Saint-Sabas - 16e s.

 
"Inventaire: Jérusalem, Laure de Saint-Sabas - 16e s." dans la base Bibale (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/111307). Consultation du 24/12/2024.
Enumération / Inventaire  
26/09/1546 - 26/09/1579  
tit. Γερμανοῦ ἐπισκόπου κατάλογος αὐτόγραφος τῶν ὑπ’αὐτοῦ κομισθέντων βιβλίων inc. Ἀρχὴ τῶν Μηναίων. Βιβλίον α’ Σεπτέμβριος καὶ Ὁκτώβριος  
L'inventaire se trouve dans le ms.: Jerusalem, Patriarchikê Bibliothêkê, Hagiou Saba 106 (deux feuillets non numérotés insérés ultérieurement au début du codex). L’inventaire se trouve sur deux feuillets autographes du patriarche Germanos, insérés ultérieurement en tête du codex. Le manuscrit, datable du 16e s. est dû à deux copistes, dont le premier est un certain Gérasime, probablement d’origine chypriote (Darrouzès, 1957, p. 147) et le second est Germanos lui-même (note au f. 20v). Il transmet un recueil de textes liturgiques, connu sous le nom de Thèkaras (Θηκαρᾶς). L’inventaire remonte aux années du patriarcat de Germanos (1543-1579, d’après Fedalto, II, 1988, p. 1004 ; Aubert, DHGE 27.160 (2000), col. 1123), connu comme l’une des figures qui posèrent les bases pour la constitution de la collection de la bibliothèque du Patriarcat de Jérusalem (Papadopoulos-Kerameus, III, 1963², p. 280 ; voir aussi Papadopoulos, 1910, p. 466-481). Le fait que deux manuscrits recensés par Germanos (Jerusalem, Patriarchikê bibliothêkê, Hagiou Saba 655 et Jerusalem, Patriarchikè bibliothêkê, Panaghiou Taphou 370 ; voir infra dans la description) transmettent vraisemblablement l’encyclique de ce dernier destiné au patriarche de Constantinople Dionysios II (1546-1555, d’après Fedalto, I, 1988, p. 10 ; la lettre fut éditée par Papadopoulos-Kerameus, I, 1963, p. 216-219) permet de resserrer la fourchette de quelques années. La liste des biens que Germanos offre à la laure de Saint-Sabas s’ouvre avec celle des livres, au nombre d’une trentaine environ. Leur description, plus détaillée que celle des autres objets offerts, occupe la plus grande partie de la liste de donation. Germanos commence par énumérer dix-neuf livres (βιβλίον α’, β’ etc.) non autographes, parmi lesquels figurent onze imprimés (τῆς στάμπας) et quatre manuscrits en parchemin. La plupart servent à la liturgie ; parmi ceux-ci se trouve probablement le ms. Jerusalem, Patriarchikê bibliothêkê, Panaghiou Taphou 528, d’après Papadopoulos-Kerameus, II, 1963², p. 663, n.2. La liste comprend aussi un manuscrit transmettant l’Échelle de Jean Climaque et des textes métaphrastiques qui a été identifié avec le ms. Jerusalem, Patriarchikê bibliothêkê, Hagiou Saba 177 par Papadopoulos-Kerameus, II, 1963², p. 663, n.3. On trouvera également un imprimé avec l’Ancien et le Nouveau Testament, un manuscrit avec des œuvres d’Anastase le Sinaïte et un imprimé des œuvres d’Iôannikios Kartanos. À côté de ces dix-neuf livres numérotés, figurent aussi quatre imprimés qui servent à la liturgie, quelques étuis/rouleaux (τηλιγάδια) de contenu inconnu, un petit livret imprimé, sans doute de valeur modeste (φυλλάδα), ainsi que des canons. Le tétraévangile en parchemin transmis par le ms. Jerusalem, Patriarchikê bibliothêkê, Naos tês Anastaseos 7 porte une note de la main du patriarche Germanos (f. II ; voir Papadopoulos-Kerameus, III, 1963, p. 205) mais ne peut être identifié avec certitude avec aucun des manuscrits recensés dans l’inventaire. Dans la deuxième partie de la liste de livres, Germanos recense six livres autographes (τὰ ἐμά, ἰδιόχειρά μου βιβλία), y compris un imprimé, tous d’usage liturgique. Le premier livre mentionné est celui où l’on trouve l’inventaire (τούτο τὸ βηβλίον), qualifié de très riche (πλουσιοπάροχον). Le deuxième livre autographe est vraisemblablement le ms. Jerusalem, Patriarchikê bibliothêkê, Hagiou Saba 655. La note au f. 6v de ce dernier (Papadopoulos-Kerameus, II, 1963², p. 635 et id., V, 1963², p. 531) est presque identique à celle qui se trouve au f. 20v du codex contenant l’inventaire. Le sixième livre autographe répertorié, un nomocanon qui comprend une lettre autographe (ἰδιόχειρον γράμμα) du patriarche Gennadios Scholarios, doit être le ms. Jerusalem, Patriarchikè bibliothêkê, Panaghiou Taphou 370 (Papadopoulos-Kerameus, I, 1963², p. 388-393). Une formule de malédiction sur quiconque arrachera l’un de ces codices de la laure de Saint-Sabas clôt la liste de livres. Néanmoins, la note de la main de Germanos au f. 20v du manuscrit, selon laquelle ce dernier dédia le présent volume avec cinquante-cinq autres à la laure de Saint-Sabas, donne à croire que cette liste n’est pas exhaustive mais représente qu’une partie de la collection dont il fit don (on notera l’usage du verbe ἐπροσήλωσα (προσηλοω-ῶ) dans le sens de dédier/léguer). On sait par ailleurs qu’il fit don d’un tétraévangile en parchemin au Saint-Sépulcre (PAPADOPOULOS-KERAMEUS, III, 1963², p. 205) L’inventaire n’est pas dépourvu d’intérêt linguistique concernant la terminologie du livre. La tournure τῆς στάμπας (Dèmétrakos, Μega Lexicon, XIII, 6653, s.v. στάμπα, ἡ) pour désigner l’imprimé peut être rapprochée de l’adjectif στάμπινος (Du Cange, Glossarium, col. 1427), attesté dans l’inventaire du monastère de la Sainte-Trinité de Chalki de l’année 1572 (Tübingen, Universitätsbibliothek, Mb 37). Le terme τομάρι (forme tardive de τομάριον, τό) est utilisé pour désigner le cuir de la reliure (Atsalos, 2004, p. 66, n. 18). Le mot peu usité τηλιγάδια (Du Cange, Glossarium, col. 1577, s.v. τυλιγάδιoν, τὸ), présent également dans l’inventaire du monastère de la Sainte-Trinité, s’applique sans doute à des rouleaux/étuis contenant des feuilles détachées. Le terme φυλάδα (Dèmétrakos, Mega lexicon, XIV, 7725, s.v. φυλλάδα, ἡ) se réfère sans doute à un petit livre d’intérêt modeste. La formulation εἰς μῆκος pour définir la taille du volume revêt plusieurs formes, souvent originales. L’expression εἰς πρῶτον μῆκος, attestée aussi dans l’inventaire contemporain du monastère de la Sainte-Trinité sur l’île de Chalki, désigne un manuscrit ou un imprimé de petites dimensions. La tournure εἰς μῆκος Πεντηκοσταρίου doit désigner un codex aux dimensions importantes, εἰς μῆκος Ψαλτηρίου, un codex de taille moyenne, et εἰς μῆκος Ρολογίου, un petit codex. On remarquera également un flottement par rapport à l’usage de l’adjectif ἰδιόχειρος (Atsalos, 2004, p. 21), qui n’indique pas nécessairement un codex entièrement autographe ; chez Germanos, il est employé pour désigner un codex en partie écrit par lui-même (au moins no 1 et 6), et même un imprimé (no 5), qui porterait effectivement une note de possession de sa main.  
grec    
liturgie    
imprimé    
autographe    
Syrie-Palestine    
   

Personne

Type Notice Date Lieu Commentaire

a été élaboré(e) par
Germanos Hierosolumōn (✝ 1579)
  
Anna Lampadaridi (04/07/2024 15:55)
Cahal Taaffe (25/11/2024 13:29)