Bibale - Inventaire: Athos, Monastère de Philotheou

Général

Type de source

Enumération / Inventaire

Date (ou datation)

1530

Incipit

Ἐκτίθεμαι δὲ καὶ τὰ βιβλία...

Analyse

L'inventaire se trouve dans le ms.: Hagion Oros, Monê Philotheou 58 (Lambros 1822), folio non précisé. L’inventaire se trouve dans une note d’un manuscrit en papier de la première moitié du 16e s. Ce codex acéphale transmet des fragments d’un ménée qui s’ouvre avec le mois de février et s’étend jusqu’au mois d’août, un traité de Jean Géomètre, ainsi que trois homélies chrysostomiennes (CPG 4677 ; Sur la pénitence ; CPG 4519). La note avec mention de livres se trouve à la fin du ménée (Lambros, I, 1895, p. 155), juste au-dessous du colophon qui nous informe que la copie du codex fut menée à terme (ἐτελειώθη) par le moine Maxime (διὰ χειρὸς ἐμοῦ τοῦ ἁμαρτωλοῦ Μαξίμου τάχα καὶ μοναχοῦ), fils du prêtre Kônstantinos Kallipolitês, dit Tzaousês (υἱοῦ τοῦ παπᾶ Κωνσταντίνου τοῦ Καλλιπολίτι τοῦ ἐπίκλην Τζαοῦσι, cf. PLP 27785), le 19 février 1530 (μηνὶ Φευρουαρίῳ ιθ΄ἐν ἔτει ͵ζλωηʹ ἰνδ. γʹ). Le présent codex est désigné comme συναξάριν ; ce qualificatif ne renvoie pas ici à un livre liturgique du genre du Synaxaire de Constantinople mais à un recueil lié aux offices ecclésiastiques (Sophocles, s.v. συναξάριον, τό), au sens large du terme. À la fin de ce colophon, Maxime indique (ἐκτίθεμαι... κατ’ ὄνομα) les livres, qualifiés de βιβλία, se trouvant dans le monastère de Philotheou. Ces manuscrits ne furent pas forcément copiés par ses soins (οὐχ αἰμὸς πόνος) mais sont plutôt considérés comme des dons de la Vierge (δῶρα τῆς κυρίας μου τῆς ὑπεραγίας Θεοτόκου τῆς ἐμῆς ἐλπίδος).
Maximos recense plus d’une dizaine de livres, tous de contenu liturgique, y compris le présent codex, τὸ παρὸν συναξάριν. Les manuscrits sont cités dans le désordre et sans aucune référence à la matière. La liste s’ouvre avec un ψαλτήριν. On y trouve au total trois ménées, d’abord deux (Μηναῖα δύο Ἰούλιος καὶ Σεπτέμβριος) et un troisième cité plus bas (Μηναῖον Ἰανουάριος), deux diakonika (ἕν διακονικὸν/ ἕτερον διακονικὸν μετὰ τῆς ἑρμηνίας), une paraclètique (Παρακλητικὸν τὸ ςʹ), des manuels à l’usage des chantres (ψαλτικά), les offices du lychnikos et de l’orthros (εὐχαὶ τοῦ λυχνικοῦ καὶ τοῦ ὄρθρου) et, pour finir, un synaxaire allant de septembre jusqu’en février (συναξάριν ὁ Σεπτέμβριος ἕως τὸν Φευρουάριον).
De par sa concision, cette liste témoigne de la présence d’un petit fonds de manuscrits liturgiques dans le monastère de Philotheou, autour des années 1530 ; au moins un des manuscrits cités, le présent recueil, provient de la main du moine Maxime, actif au monastère à cette époque.