SOURCE

Inventaire: Andros, Monastère Saint-Nicolas - 19e s.

 
"Inventaire: Andros, Monastère Saint-Nicolas - 19e s." dans la base Bibale (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/111236). Consultation du 22/12/2024.
Enumération / Inventaire  
1834 - 1845  
Κατάλογος τῶν βιβλίων τῆς Μονῆς τοῦ Ἁγίου Νικολάου / Μία πεντάτευχος ἢ Σειρὰ τῶν πατέρων τόμοι 2  
L'inventaire se trouve dans le ms.: Andros, Monê Hagiou Nikolaou 69, p. 102-104. L'inventaire occupe les pages 102-104 du « grand codex » du monastère Saint-Nicolas qui constitue un recueil factice de diverses notes et recensements de biens du monastère allant de l'année 1834 (p. 1, 367) jusqu'à l'année 1845 (p. 1). L'inventaire des livres n'est pas daté mais doit remonter à la première moitié du 19e s., entre 1834 et 1845.
Une main anonyme recense quarante-neuf titres, sans ordre particulier. Une brève description du contenu est suivie d'un chiffre indiquant le nombre de tomes (τόμος). Le terme σῶμα est également attesté pour désigner les volumes d'un imprimé, par exemple : πεντηκοστάρια σώματα δύο (p. 102). La liste contient surtout des imprimés et ne mentionne qu'un seul manuscrit, qualifié de χειρόγραφον. Ιl s'agit d'un manuscrit de contenu ascétique, qui transmet des œuvres d'Isaacd'Isaac le Syrien (Πατερικὸν χειρόγραφον Ἰσαὰκ τοῦ Σύρου 1, p. 102). Ce manuscrit est sans doute le ms. no 24 du catalogue de Lambros (Lambros, 1899, p. 19 ; POLÉMIS, 1963, p. 483), Andros, Monê Hagiou Nikolaou, 24. Selon la note de la p. 103, ces livres étaient gardés par l'higoumène Neophytos Mpistès (Tὰ κρατεῖ ὁ προηγούμενος Νεόφ. Μπίστης).
Les livres liés à l'actualité politique et aux débats théologiques de l'époque sont légion. On trouve le titre Τὰ κατὰ τὴν ἀναγέννησιν τῆς Ἑλλάδος (p. 102), l'un des rares ouvrages rassemblant une grande masse de documents historiques inconnus par ailleurs remontant à la période 1821-1828, composé par Andreas Mamoukas, érudit et homme politique qui joua un rôle important dans la vie politique de l'état grec récemment créé (Makriadès, 2005). On notera également un recueil de lettres de Ioannès Kapodistrias (ἐπιστολαὶ Ἰωάννου Καποδίστρια 1 (p. 104), premier gouverneur de la Grèce, sans doute celui édité par E. A. Betant. Le traité intitulé Τὰ κατὰ Μισσιοναρίων (p. 102) est relatif à la présence de missionnaires occidentaux, notamment des protestants, en Grèce depuis 1821 (Pantazé-Thanaèlakè, 2003). On trouve même une carte de la Grèce : χάρτης τῆς Ἑλλάδος ὑπὸ F.A.B. σῶμα 1 (p. 104).
Les traités de Nikodème l'Hagiorite, représentant du mouvement de Kollybades, ne sont pas absents de ce fonds : ἓν πηδάλιον Νικοδήμου 1 (p. 102), un manuel de droit canonique composé à la fin du 18e s ; Γυμνάσματα πνευματικὰ ὑπὸ Νικοδήμου Ναξίου 1 (p. 102) ; Συναξαρισταὶ τοῦ Νικοδήμου 2 (p. 104) ; θεοτοκάριον τοῦ Νικοδήμου 1 (p. 104). On notera aussi la présence du Κυριακοδρόμιον Θεοτόκη, dû à Nicéphore Théotokès, l'un des principaux représentants des « Lumières Grecques ». Dans le même contexte, on citera la réédition des commentaires sur le Nouveau Testament d'Oecuménios et de Zygabène par Théoclètos Pharmakidès (Ἑρμηνεία τῆς Νέας Γραφῆς Οἰκουμενίου κ(αὶ) Ζυγαδηνοῦ ὑπὸ Θ. Φαρμακίδη 7 [p. 102]), l'un des rares cas où l'on précise le nom de l'éditeur. Ce dernier, un familier de l'érudit andriote Théophilos Kaïrès, était un personnage fort impliqué dans la vie intellectuelle et politique de l'époque, un militant du parti anglais de Mavrokordatos qui s'oposait à Kapodistrias. On trouvera également un volume de la revue Εὐαγγελικὴ Σάλπιγξ (Εὐαγγελικὴ Σάλπιξ 1, p. 102), publié par le russophile Constantinos Oikonomou, qui se rattachait au camp opposé à celui de Pharmakidès. La présence d'une histoire de la Russie en 12 volumes n'est pas étrangère au contexte politique de l'époque (Ἱστορία ῥωσικὴ ὑπὸ Κ. Κροκιδᾶ, p. 102).
Les recueils d'homélies forment également un petit ensemble : Θησαυρὸς τοῦ Δαμασκηνοῦ (p. 102), composé au 16e s. par Damascène le Stoudite (Sathas, 1868, p. 152-153 ; Manou, 1999 ; Litsas, 2001, p. 247-258) ; Μαργαρῖται Ἰω(άννου) τοῦ Χρυσοστόμου (Mαργαρίται) (p. 102), un recueil d'homélies de Jean Chrysostome et d'autres pères de l'Église traduites en grec vulgaire par le moine Pachômios en 1675 ; Παράδεισος, contenant des homélies de Syméon Métaphraste réunies par l'érudit crétois du 17e s. Agapios Landos, dont les écrits furent assez célèbres pendant l'occupation ottomane (Sathas, 1868, p. 313-314 ; Petit, 1899/1900 , p. 278-285 ; Kakoulidès, 1967, p. 387-392). À côté de ces collections tardives, on trouvera aussi les Catéchèses de Jean Climaque (Ἰωάννου τοῦ Κλίμακος κατήχησις 1, p. 102), de Théodore Stoudite (Κατήχησις Θεοδώρου τοῦ Στουδίτου 1, p. 102) et d'Ephrem le Syrien (Κατήχησις Ἐφραὶμ τοῦ Σύρου 1, p. 104).  
grec    
imprimé    
lumières    
Kapodistrias    
Grèce    

Personne

Type Notice Date Lieu Commentaire

a pour autre possesseur
Andros, Monastère Saint-Nicolas (fondé au 11e s.)
  
Anna Lampadaridi (04/07/2024 15:55)
Cahal Taaffe (19/11/2024 13:14)