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Inventaire: Alexandrie, Bibliothèque du Patriarcat - 1796(a)

 
"Inventaire: Alexandrie, Bibliothèque du Patriarcat - 1796(a)" dans la base Bibale (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/111228). Consultation du 06/10/2024.
Enumération / Inventaire  
1796/07/  
L'inventaire se trouve dans le ms.: Iskandariyya (Al-), Bibliothêkê tou Patriarcheiou 277, ff. 1v-17v. L’inventaire occupe les ff. 1v-17v, selon la numérotation actuelle, d’un codex factice en papier dont la première partie date de la fin du 18e s. et la seconde remonte au 19e s. La liste en question constitue l’un des six documents transmis par ce codex qui nous renseignent sur l’histoire du fonds à la fin du 18e s. Comme son titre l’indique, cet inventaire complet du fonds de la bibliothèque du patriarcat date du mois de juillet 1796 et fut dressé sous le patriarcat de Parthenios (1788-1805, d’après FEDALTO, II, 1988, p. 585). Selon MOSCONAS, 1965, p. 178, ce dernier qui fut également son auteur. Une main plus tardive intervient à plusieurs reprises, notamment pour signaler les livres absents (on trouve le terme ἐλλείπει à plusieurs reprises) et plus rarement pour mettre en évidence des œuvres rares (c’est le cas d’un traité de Meletios Pêgas au f. 12v).
Les livres sont cités dans l’ordre alphabétique, le plus souvent en fonction du nom de l’auteur, et chaque section est systématiquement précédée d’un titre du genre ἀρχὴ τοῦ στοιχείου αʹ, βʹ, etc. On y décrit pêle-mêle manuscrits et imprimés. Les termes χειρόγραφον et χειρίσιον sont utilisés pour désigner les codices en papier, μεμβράϊνον et μεμβράνα pour les manuscrits en parchemin, et ἅπαντα, γραικολατῖνον, στάμπα, τοῦ τύπου pour les imprimés ; cependant, la distinction est loin d’être systématique. Chaque entrée est suivie d’un chiffre indiquant le nombre de volumes, comme le titre de la colonne βιβλία l’indique (f.6) ; on n’y décèle aucune cotation.
L’inventaire reflète la richesse du fonds en juillet 1796 : on décompte environ 537 entrées, qui correspondent approximativement à un total de 2 125 volumes, dans leur grande majorité des imprimés. Les livres recensés couvrent un riche éventail de thématiques, portant surtout sur la littérature antique et byzantine, théologique et profane. Parmi les auteurs antiques, Homère (f. 13v) et Aristote (ff. 1r-v) sont les mieux représentés ; en ce qui concerne la patristique, Chrysostome (f. 9v) et Théodoret (f. 9) sont particulièrement abondants. La littérature post-byzantine est moins présente ; on trouvera quelques œuvres de Dosithée de Jérusalem (f. 6) et de Meletios Pêgas (f. 12), l’une de ses chevilles ouvrières. Les dictionnaires (ff. 8 et 11), les traités de grammaire (f.5) et les encyclopédies (f.29) occupent également une bonne partie de la collection ; la seconde main qui est intervenue dans l’inventaire n’hésite pas à noter en passant que l’un des dictionnaires étymologiques de la bibliothèque fut donné à une école (f. 8 : ἓν ἐξ αὐτῶν ἐδόθη εἰς τὸ σχολεῖον), ce qui illustre le rôle du fonds dans l’enseignement. Les ouvrages qui servent à la liturgie ne pouvaient pas manquer (f. 11v et 16) ; en même temps, 220 manuscrits de contenu ecclésiastique ne suscitèrent guère l’intérêt du rédacteur de l’inventaire et leur description est signalée par le bref intitulé χειρόγραφα βιβλία ἐκκλησιαστικά (f. 17). Si le noyau du fonds est constitué par des livres grecs, à quelques exceptions près (par exemple quelques homélies en turc au f. 11), la littérature occidentale est loin d’être absente : on recense 752 livres occidentaux de petit et de grand format, qui sont signalés de manière sobre, φράγκικα βιβλία μικρά καὶ μεγάλα (f. 16v).
Malgré l’absence de cotation, l’inventaire nous donne quelques pistes sur l’aménagement de la bibliothèque. Le rédacteur de l’inventaire s’applique à signaler systématiquement l’armoire (δουλάπι) dans laquelle chaque lettre (στοιχεῖον) est placée. C’est grâce à ses notes qu’on peut se faire une idée assez claire du système de rangement des livres : les lettres αʹ et βʹ se trouvent dans une seule armoire (f. 4), vraisemblablement l’armoire no 1, les lettres γʹ et δʹ dans l’armoire no 2 (f. 6v), les lettres εʹ, ζʹ et ηʹ dans l’armoire no 3 (f. 8v), les lettres θʹ, ιʹ et κʹ dans l’armoire no 4 (f. 11), les lettres νʹ, ξʹ, οʹ, πʹ et ρʹ dans l’armoire no 6 (f. 15), les lettres σʹ, τʹ, υʹ, φʹ, χʹ, ψʹ et ωʹ dans l’armoire no 7 (f. 17v). Quant aux livres occidentaux (φράγκικα βιβλία), ils occupent quatre armoires : no 8-11. Les lettres λʹ et μʹ devraient occuper l’armoire no 5, la seule précision que l’auteur. En 1796 la bibliothèque était donc munie de 11 armoires numérotées, dans lesquelles on plaçait les livres par ordre alphabétique, sans distinction, au moins explicite, entre manuscrits et imprimés.  
Καταγραφὴ κατὰ ἀλφάβητον ὅλων τῶν βιβλίων τῆς βιβλιοθήκης τοῦ ἁγιωτάτου ἀποστολικοῦ καὶ πατριαρχικοῦ αἰγυπτιακοῦ θρόνου ἡ ὁποία ἐγένετο ἐπὶ τῶν ἡμερῶν τοῦ μακαριωτάτου καὶ ἁγιωτάτου πατρὸς ἡμῶν αὐθέντου καὶ δεσπότου πάπα καὶ πατριάρχου τῆς μεγάλης πόλεως Ἀλεξανδρείας, κυρίου κυρίου Παρθενίου ἐν ἔτει σωτηρίῳ χιλιοστῷ ἑπτακοσιοστῷ ἐνενηκοστῷ ἕκτῳ κατὰ μῆνα Ἰούλιον  
grec    
patriarcat    
Alexandrie    
Parthenios    
Égypte    
   

Personne

Type Notice Date Lieu Commentaire

a été commandité(e) par
Parthenios II Alexandreias (1735-1805)

a été élaboré(e) par
Parthenios II Alexandreias (1735-1805)
  
Anna Lampadaridi (04/07/2024 15:55)
Cahal Taaffe (26/09/2024 14:41)