SOURCE
Inventaire: Alexandrie, Bibliothèque du Partiarcat - 1514
"Inventaire: Alexandrie, Bibliothèque du Partiarcat - 1514" dans la base Bibale (permalink : https://bibale.irht.cnrs.fr/111227). Consultation du 21/11/2024.
1514
κατα την παρουσα ειμερα • ωρ(α) της αυτ(η)ς εχρον(ίας)
L'inventaire se trouve dans le ms.: Oxford, Bodleian Library Roe 13, f. 244r-v. L’inventaire se trouve dans une note au bas du recto du dernier folio d’un ms. en papier (oriental) qui contient des commentaires sur les psaumes d’Hésychius de Jérusalem (CPG 6554) et de Jean Chrysostome (CPG 4413.5 et 4413.6) (Aubineau, 1968, p. 244-246). Il est placé au-dessous de la souscription, selon laquelle le codex a été copié en 1284/1285 au monastère du mont Galèsios, vraisemblablement à celui de la Théotokos, sur commande de l’higoumène Galaction l’aveugle (Coxe, I, 1969², p. 465-466 ; Volk, 1954, p. 154-155 ; Halkin, 1961, p. 223, no 5 ; Jannin,1975, p. 249 ; Turyn, 1980, p. 34 n. 90 ; Kotzabassi, 2004, p. 120-121). Au-dessus de la souscription se trouve une note en arabe, qui ne doit pas être postérieure au 14e s ; celle-ci nous informe qu’un certain Athanase fit don du codex à une institution religieuse, dont le nom est mal assuré.
La note qui contient l’inventaire, écrite sur du papier occidental, a été collée ultérieurement. Elle date du 25 juin (ou juillet) 1514 et fut rédigée par Manuel, hiéromoine (ἱερομόναχος) et prohigoumène (προηγούμενος) du Sinaï, comme nous le fait connaître le colophon signé par le même personnage qui a été collé en haut du f. 244v. Manuel déclare avoir trouvé deux codices, qu’il désigne comme des βιβλία, dans la bibliothèque du patriarcat d’Alexandrie : un livre des psaumes (ψαλτήρα), le ms. en question, précise-t-il, et un nomocanon. Il confesse avoir volé ces deux livres de la bibliothèque et être sur le point de les envoyer (στέλο τα) à un prélat (ἀρχιεροσινι σου) qu’il s’abstient de nommer, en lui demandant la rémission de ses péchés. Les deux livres se trouvaient donc dans la bibliothèque du patriarcat d’Alexandrie à une époque antérieure à 1514, avant de passer par les mains de Manuel. Selon Turyn, 1980, p. 36, le destinataire des livres doit être le patriarche d’Alexandrie mais ceci reste de l’ordre de l’hypothèse.
La note présente une série de particularités linguistiques, lexicales (par exemple l’usage du terme ἐχρον(ία) comme synonyme de ἔτος), morphologiques et syntaxiques (par exemple la forme et la place de pronoms personnels) qui font penser que Manuel pourrait être d’origine chypriote (Turyn, 1980, p. 35-38 ; Constantinides-Browning, 1993, p. 133). On retiendra la présence du verbe peu usité τζακίζω (Du Cange, Glossarium, col. 1559, s.v. τζακίζειν ; cf. Darrouzès, 1958, p. 227, 232, 234, 236 et ailleurs) et de la tournure δεσμὸς ἱεραρχικὸς pour désigner la censure ecclésiastique (Lampe, A Patristic Greek Lexicon, p. 338, s.v. δεσμός).
La note qui contient l’inventaire, écrite sur du papier occidental, a été collée ultérieurement. Elle date du 25 juin (ou juillet) 1514 et fut rédigée par Manuel, hiéromoine (ἱερομόναχος) et prohigoumène (προηγούμενος) du Sinaï, comme nous le fait connaître le colophon signé par le même personnage qui a été collé en haut du f. 244v. Manuel déclare avoir trouvé deux codices, qu’il désigne comme des βιβλία, dans la bibliothèque du patriarcat d’Alexandrie : un livre des psaumes (ψαλτήρα), le ms. en question, précise-t-il, et un nomocanon. Il confesse avoir volé ces deux livres de la bibliothèque et être sur le point de les envoyer (στέλο τα) à un prélat (ἀρχιεροσινι σου) qu’il s’abstient de nommer, en lui demandant la rémission de ses péchés. Les deux livres se trouvaient donc dans la bibliothèque du patriarcat d’Alexandrie à une époque antérieure à 1514, avant de passer par les mains de Manuel. Selon Turyn, 1980, p. 36, le destinataire des livres doit être le patriarche d’Alexandrie mais ceci reste de l’ordre de l’hypothèse.
La note présente une série de particularités linguistiques, lexicales (par exemple l’usage du terme ἐχρον(ία) comme synonyme de ἔτος), morphologiques et syntaxiques (par exemple la forme et la place de pronoms personnels) qui font penser que Manuel pourrait être d’origine chypriote (Turyn, 1980, p. 35-38 ; Constantinides-Browning, 1993, p. 133). On retiendra la présence du verbe peu usité τζακίζω (Du Cange, Glossarium, col. 1559, s.v. τζακίζειν ; cf. Darrouzès, 1958, p. 227, 232, 234, 236 et ailleurs) et de la tournure δεσμὸς ἱεραρχικὸς pour désigner la censure ecclésiastique (Lampe, A Patristic Greek Lexicon, p. 338, s.v. δεσμός).
Type de référence non défini., p. 154-155
S. Kotzabassi, Βυζαντινά χειρόγραφα από τα Μοναστήρια της Μικράς Ασίας, Athēna, Έφεσος, 2004, p. 129 (source : éditions)
Personne
Type | Notice | Date | Lieu | Commentaire | |
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a pour autre possesseur
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Alexandrie, Bibliothèque du Patriarcat | |||
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a été élaboré(e) par
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Manouēl Sinaitēs (1ère moitié du 16e s.) |
Anna Lampadaridi (04/07/2024 15:55)
Cahal Taaffe (19/11/2024 12:00)