Enumération / Inventaire  

après 1413  

Τὰ Βηλία τῆς ἁγήας Μαρίν(ας).  

Cet inventaire est transmis par le ms. London, Add. 37008, un évangéliaire de papier occidental de 285 mm x 200 mm, daté de 1413 (f. 387^r-v). Le manuscrit est composé de 397 folios, l’inventaire se trouve sur le folio 1^r-v, le reste du manuscrit est occupé par un évangéliaire (ff. 2^r-397). Le manuscrit a été copié par Georges Sidérokastritès (RGK 1A, n° 70 ; PLP 10, 25305) pour Nicéphore Loubros (PLP 15053) commandant (Κεφαλή) de la ville de Belgrade et sa femme Maria Kirikalena (PLP 14007) pour 16 hypepyra (monnaie d’argent au sens générique) qui vaux un ducat vénitien et 4 hyperpyra. L’inventaire se trouve à la suite d’une note copiée par le copiste du manuscrit. La note, à l’écriture peu soignée, est difficile à lire. L’inventaire quant à lui a été copié par une main contemporaine, mais différente (Cataldi Palau). L’écriture y est beaucoup plus lisible, dans un grec très tardif, empreint d’oralité. Celui-ci a peut-être été ajouté au codex après le don du manuscrit à l’église de Saint-Marina par le couple de donateurs cité dans la dedicatio. Il dénombre les 28 manuscrits possédés par l’église au début du XVe siècle : Deux évangéliaires, un pentekostarion, un triode, une livre d’extrait des Actes des Apôtres, huit ménées qui couvre l’année entière, un livre de parchemin contenant des « λόγων τῶν ἁγίον », un livre des actes des apôtres, un ménée de juin en parchemin, une vie d’André le fou, 2 volumes liturgiques, un petit livre de parchemin et un petit livre de papier, un panégyrikon de papier, un horologion, un livre liturgique sur la résurrection et un autre sur la trinité (considéré par Cataldi Palau comme un seul volume, il est possible que les deux évangiles soient vus par le copiste comme un seul item sur sa liste ce qui nous donne 28 livres), un anthologion, un livre de Grégoire de Naziance et une acolouthée. L’inventaire décrit les ouvrages selon leurs contenus avec parfois une précision sur leur support, de parchemin (δέβαρνος= δέυρανος) ou de papier (Βαβήκινος), et pour deux codex une simple description: « petit livre de parchemin et de papier ». Le contenu de l’inventaire est intéressant pour son témoignage sur les livres disponibles dans une église d’une ville des Balkans, juste avant la conquête ottomane et enfin comme témoignage linguistique d’une langue orale du début du XIVe siècle.